Préambule : Curation est vraiment un mot très laid, mais comme les as du marketing parviennent à imposer des innovations linguistiques toutes les 36 semaines pour renouveler leur stock de conseils et que cela semble convenir pour alimenter les discussions, on va s'y plier.
Qu'est-ce que le principe de la curation ? Il s'agit simplement d'organiser des contenus par rapport à une thématique de sorte à donner du sens à la masse d'informations disponibles. La curation est forcément subjective étant donné qu'elle sélectionne a priori les sources et les informations pouvant enrichir la connaissance de la thématique définie.
La curation implique donc une organisation de veille d'informations afin d'identifier ce qui présente potentiellement un intérêt, une grille d'analyse des informations détectées, enfin une grille de décision pour décider de qualifier (tag, description, ré-écriture de synthèse, indexation en rubriques) cette source et la valoriser (rediffusion).
Contrairement aux sites d'agrégations d'informations de première génération (wikio, netvibes,…etc.), les sites fonctionnant sur le principe de la curation impose une intervention humaine. Elle peut-être basique (branchement automatique d'une source - via le flux RSS, en totale confiance, la source étant qualifiée comme ne devant jamais produire de débordements), ou évoluée (intervention humaine pour relayer "manuellement" une information jugée pertinente).
Comme tout système média d'informations, plus on veut faire intelligent (fournir du sens), plus on doit s'organiser selon un mode de gestion évoluée, plus la ressource humaine est impliquée, plus cela coûte cher… Mais plus c'est payant si l'on en croit par ailleurs cet article : Facebook Autoposting - A Social Media No-No Le coût est toutefois sans aucun rapport avec le budget de fonctionnement d'une salle de rédaction. Il n'est qu'à voir le succès d'un Huffington Post.
Evoquer le travail d'une salle de rédaction amène bien entendu à la question de la qualité des sources d'informations. On retrouve ici les problématiques de journalisme citoyen ("citizen journalism")… Le curateur serait donc un responsable éditorial. Et comme tout responsable éditorial, il peut se reposer sur ses lauriers (copier / coller, voire brancher, une dépêche AFP) ou trouver les sources pertinentes proches du terrain.
Les dernières innovations en la matière vont d'ailleurs jusqu'à exposer les sources d'informations utilisées, permettant en particulier aux lecteurs de pouvoir requalifier le media proposé. Open Topic s'inscrit dans cette démarche. Le lecteur peut ainsi décider de ne plus suivre une source, ou à l'inverse, proposer aux équipes éditoriales (les curateurs) de nouvelles sources. Cet échange et cet enrichissement entre la communauté des lecteurs et les animateurs du site est bien entendu l'objectif final à atteindre.
Je découvre cette présentation de ce qui peut nous attendre en matière d'interactivité avec les nouveaux supports de publications. C'est très impressionnant... et dans le même temps, je ne peux m'empêcher d'être frappé par cette expression qui accompagne régulièrement les descriptions de ces nouvelles fonctionnalités : "with clever, swipeable video and graphics and some very cool data visualizations to play with."
Ainsi donc, après que la culture soit devenue industrie (industrie culturelle, entertainment...), on assiste à une lente évolution de l'éducatif, de l'informationnel au ludique. Nos cerveaux s'orientent vers une gestion d'impressions généralisées, stimulées par ces multitudes de flux et d'animations avec lesquelles nous allons pouvoir nous amuser, jouer, passer du temps. J'ai un peu peur qu'on y perde le fond de l'affaire, mais après tout c'est peut-être l'évolution normale...
Ceci étant, le travail de ce développeur reste impressionnant et à suivre.
Symbaloo (je sais pas pourquoi, j'ai la musique du générique de Salut Les Terriens à chaque fois que je prononce ce nom...) est un service Web qui permet d'organiser ses différentes sources et services auxquels on accède sur Internet.
Autant le dire, c'est très inspiré de Netvibes, mais avec une approche ergonomique qui n'est pas sans rappeler l'Iphone et ses petits carrés.
Vous pouvez donc vous créer des onglets de bureaux. Symbaloo vous propose alors différents formats type, y compris le format vierge. A vous ensuite de sélectionner parmi les services ou sources proposés par Symbaloo, ou de rajouter les vôtres.
Vous pouvez ensuite partager en mode public vos sources. Inversement, vous pouvez créer un bureau à partir de ce qui a été créé par d'autres.
Je ne peux prédire ce que donnera ce service tant les concurrence me semble rude sur ce sujet avec un Google Reader qui écrase tout, un Netvibes qui occupe largement l'espace ensuite... Mais peut-être que cette approche "mosaïque" peut plaire à beaucoup.
Appmakr vous permet de créer quasi instantanément une application Iphone. Bon, c'est une application fonctionnant sur un principe de mashup de flux RSS. C'est pas clair ? Vous pouvez facilement proposer une application présentant X flux RSS de votre choix. Chaque flux sera accessible via un onglet au sein de l'application créée.
Logo, image d'accueil, image de tête, couleurs... sont paramétrables. Il ne vous reste plus - moyennant un paiement assez light, qu'à soumettre votre application à l'Appstore. Et faire ainsi partie des 100.000 applications disponibles qui ont généré 3 milliards de téléchargements depuis 18 mois que l'Appstore a été créé... ça laisse songeur...
Si vous le souhaitez, vous pourrez même associer votre compte "Annonceur" pour diffuser vos publicités (pour cela, il faut avoir un compte sur l'un des réseaux Admob ou Medialets - pour l'instant).
Alors certes c'est de l'application "basique", en mode diffusion d'informations. Mais depuis le flux RSS, rien n'empêche les utilisateurs de se rendre ensuite sur la source pour commenter s'ils en éprouvent le besoin.
Au moins, pour une première expérience, cela peut permettre à votre organisation de se familiariser avec ce nouvel écosystème (web mobile), comprendre comment cela fonctionne pour qu'une application soit disponible sur l'Appstore ? Quelles sont les informations dont on dispose en ce qui concerne les téléchargements, les utilisations ?...Etc. Une fois ces points acquis, il sera plus concret d'envisager des services exploitant réellement les fonctionnalités d'un service mobile : gestion de profil, mise en relation, action (commentaire, vote, note...), géolocalisation...etc.
Du reste, pendant ce temps-là, à n'en pas douter Appmakr aura probablement également évolué de son côté.
Retour de test sur la nouvelle version de Netvibes, baptisée Wasabi, réservée à quelques Happy few pour l'instant...
Netvibes fait partie des solutions permettant de se construire son media personnel d'informations. Initialement, il s'agissait de pouvoir agréger en en un seul espace les flux RSS des sites dont on voulait suivre l'actualité. L'organisation pouvait se faire sur différents onglets permettant de "chapitrer" les sujets (par secteur, par intérêt, par affinité personnelle avec les auteurs des sites...etc.).
Ceci étant, au bout d'un moment, le volume des sources suivies pouvant être (très) important, on avait l'impression de patiner et de ne pas avoir une vision exhaustive des sources que l'on avait référencées. Il ne s'agit pas forcément de tout lire dans le détail, mais le fait de devoir scroller au sein de chaque onglet limitait la consultation aux boîtes de premier niveau.
Comme je l'avais expliqué aux équipes de Netvibes avec qui j'ai eu l'occasion de discuter il y a peu (cf. Sociotis - Solution Netvibes Premium et Netvibes for Enterprise), mon constat était un mode d'aller-retour entre Netvibes et Google Reader : Netvibes au début, Google Reader ensuite car facilitant la lecture au-delà d'un certain nombre de sources suivies, retour à Netvibes au moment où l'on a pu intégrer des "widgets-outils" (Twitter, Facebook...etc.) permettant de ne pas aller sur chaque espace de réseau social, enfin retour à Google Reader malgré tout - même si impossibilité de suivre des flux sécurisés, puis finalement organisation avec les deux services, Netvibes servant à gérer/suivre les Essentiels, Google Reader permettant d'avoir l'exhaustivité des sources d'informations...
Avec cette nouvelle version, Netvibes introduit un mode d'affichage en liste, à la sauce Google Reader justement, mais qui intègre les flux RSS sécurisés (utiles quand on travaille sur des plates-formes de type Blue Kiwi avec certains clients) ainsi que les widgets de services (Twitter, Facebook...etc.) - également utiles quand on fait de la Communication déléguée.
Bref, chacun devrait ainsi pouvoir trouver "chaussure à son pied" au travers d'une seule solution. Les utilisateurs débutants pourront démarrer calmement avec la vue par Widgets, puis évoluer vers la vue "smart reader".
Etant client de Club-internet depuis quasiment l'origine, j'ai appris un jour que je devenais client de Neuf, puis NeufCegetel, et finalement SFR...
Tout cela est allé très vite et pour une fois, le Web n'arrivait pas forcément à suivre le rythme de ces fusions-acquisitions. C'est désormais chose réglée puisque SFR lance son nouveau portail qui fusionne ainsi celui de NeufCegetel et de Club-Internet. En effet, depuis le 20 octobre 2009, le portail de SFR est devenu le nouveau portail officiel pour l’ensemble des clients de la compagnie incluant ceux de Club-Internet et de NeufCegetel.
SFR offre l’opportunité d’optimiser ses services, toujours plus ciblés et adaptés aux besoins de sa clientèle, fixe, mobile ou ADSL. Le site est très clair, plutôt bien organisé, avec une liste de l'ensemble des thématiques principales pouvant intéresser le lecteur sur la colonne de gauche (Annuaire, Auto, Cinéma, Club vidéo...etc.). Les services principaux pour l'utilisateur sont également assez faciles d'accès sur le haut de la colonne de droite (mon compte, mon assistance, bonus fidélité, messagerie, tv & video, services).
La partie centrale fait place à l'actualité immédiate avec une sélection de 6 "actus chaudes" en premier plan puis une déclinaison par thématique (info, people, insolite, sport, mode et finance) via un système d'onglet qui permettent de rapidement saisir l'essentiel de l'actualité avant de décider d'aller plus loin.
Les portails de NeufCegetel et de Club-Internet fermeront donc très prochainement. Pour que les internautes ne se retrouvent pas démunis face à la disparition de leur portail, SFR leurs conseille de mettre le portail sfr.fr en page d’accueil par défaut, tâche simplifiée par le lien " SFR en page d'accueil " situé en haut à droite de leur portail.
Pas de grandes analyses, mais j'ai trouvé intéressant de présenter ensemble les 3 vidéos qui suivent qui concernent des visions du futur...
La première est d'AT&T et date de 1993, ce qui permet de constater (après-coup, soit à notre époque) que la vision était plutôt réaliste :
La deuxième vidéo provient d'Alcatel qui se livre au même type d'exercice mais à notre époque, donc en anticipant un futur potentiel. Ceci étant, quand on jette un bref coup d'oeil dans le rétroviseur, cela ne semble pas si éloigné que cela... je doute simplement que ce futur nous rende aussi souriant que l'envisage le clip. Si la technologie était le seul moteur du bien-être et du bonheur, ça se saurait...
La troisième vidéo provient de TED... Cette présentation a l'avantage de présenter ce qui est réellement en germe dans les labos de recherche à l'université. Cela rappelle quelques principes que j'avais évoqué dans cette note sur la distribution 2.0 où effectivement on imagine assez facilement que la connexion permanente risque de modifier quelques concepts en points de vente.
Le Figaro évoque la condamnation de Google sur une affaire de liens sponsorisés... et j'avoue ne pas comprendre la logique judiciaire.
Il se trouve que lorsque vous tapez des noms de marques sur Google, certaines entreprises concurrentes, peu regardantes en terme d'éthique, achètent le droit d'apparaître sur les espaces publicitaires de la page de résultats.
Ainsi, l'article explique que Terres d'aventure et Voyageurs du monde ont déposé plainte "après s'être aperçus que la saisie des requêtes «Terdav» ou «voyageurs du monde» affichait des liens publicitaires vers des sites concurrents. "
Finalement, Google a été condamnée à payer 200.000 euros à Voyageurs du monde et 150.000 euros à Terres d'aventure.
Ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi les plaignants et la Justice se tournent vers Google dans ce type d'affaires. Grosso modo, Google ne fait que mettre à disposition un système d'achats d'espaces publicitaires qui s'activent en fonction de certains mots-clés. Ces mots-clés sont fournis par l'acheteur d'espace. En l'espèce, ce sont les concurrents des 2 voyagistes qui ont procédé, sûrement en connaissance de cause, à des mots ou expressions (très) voisines des marques d'autres entreprises de leur secteur.
Les responsables, de mon point de vue, sont les acheteurs de mots-clés, non le responsable de la plate-forme technique.
Pourquoi est-ce que les voyagistes attaquent donc Google et non les concurrents indélicats ? Pourquoi est-ce que la Justice ne recadre pas la plainte dans la bonne direction ?
La conclusion de l'article est en elle-même déprimante : "Le montant de la condamnation apparait donc quelque peu dérisoire pour le géant Google, dont le chiffre d'affaires sur le marché français est estimé à plus de 600 millions d'euros en 2008."
Sous prétexte que Google est riche, Google peut payer... Bravo au journaliste ! Si même Le Figaro se laisse aller à ces raisonnements "il faut prendre aux riches", on est mal barré.
ça pour nous assaisonner de propagandes, ou recueillir nos données les plus intimes, y compris lorsque l'on doit partir en voyage via des sites gouvernementaux, on a accès à tout... Quand, je tombe sur ce genre de messages, je me dis que le Worldwide Web n'est jamais très loin de la petitesse de l'esprit humain.
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