Le Monde accorde une tribune à Luc Besson pour qu'il puisse donner sa grille de lecture économique (riez pas, c'est pas drôle) de l'industrie du cinéma face à Internet et sa horde de pirates malveillants.
Premier problème : la rédaction n'assure aucune mise en perspective de l'article en renvoyant aux sources évoquées par Luc Besson : le code pénal, la loi Internet et création...etc. laissant ainsi des énormités envahir tous les cerveaux de nos cadres et autres énarques, tous accros au Monde.
Deuxième problème : alors que l'article fait réagir plus que la moyenne sur ce genre de supports, aucune réaction de journaliste, voire de Luc Besson par rapport aux commentaires postés par les lecteurs.
Troisième problème : l'article ayant mis nommément en cause des sociétés, Le Monde en profite pour organiser un article leur permettant de répondre qui pour le coup n'intéresse plus les lecteurs tant ce n'est pas le sujet pour l'internaute (en revanche, pour le responsable des espaces publicitaires du Monde...).
Quatrième problème : il faut l'intervention d'un jeune blogueur prometteur, avocat de profession, pour disposer de ces éléments qui font le fonctionnement même d'Internet et de sa relation à l'actualité (réaction et flux fluide), à l'analyse (références au sources permettant de valider une information), au débat (170 commentaires ponctués de remarques de l'auteur qui montre ainsi qu'il prend soin de ce que "disent" les gens),...
Pour la bonne humeur, je vous recommande la vidéo proposée par Maître Eolas en fin d'article.
... Commentateur qui est venu poser quelques messages sur les notes que j'avais illustré d'images en provenance de Flickr :
- non, je n'ai pas demandé la permission d'utiliser ces images ;
- j'ai utilisé le service proposé par Flickr pour ce genre de services ("bloguer cette photo" proposé au niveau des photos autorisant cette pratique - paramètre qui est à la discrétion du propriétaire de l'image) ;
- je n'ai pas modifié le code proposé par Flickr, respectant en cela la citation de la source et le renvoi vers l'espace de l'auteur.
Questions d'influence est un nouveau blog collaboratif animé par l'équipe d'Ogilvy PR, sous l'impulsion d'Eric Maillard (qui a dû au passage ronger son frein ces dernières semaines, son blog personnel ayant servi à faire prendre la mayonnaise le temps que tout le monde s'organise...).
L'exercice est sain pour une entreprise dont c'est le métier d'évangéliser et d'aider ses clients à s'organiser sur ce genre de sujets - oser la discussion en place publique.
Les premiers articles fournis par 3 collaborateurs (sur 25 potentiels) sont prometteurs et je leur souhaite bon courage pour la suite.
Pendant que les industries du spectacle s'échinent à dresser des barrières Maginot, Internet continue de permettre aux talents d'éclore et d'exploser les compteurs de chiffres (abonnements, pages vues...Etc.) qui nécessiteraient de n'importe quelle agence de conseils des honoraires se chiffrant en millions d'euros pour (éventuellement) essayer d'obtenir de tels résultats...
Ainsi en est-il de Fred, ce gamin (découvert via Vinvin) qui doit à peine avoir 16 ans, a son compte ouvert sur Youtube depuis 3 ans (01 octobre 2005), a depuis lors visionné à lui tout seul 15.066 vidéos (cela fait une moyenne de 13 / jours), a mis en ligne 32 vidéos (là, j'ai pas creusé, mais il a sûrement commencé par observer avant de se lancer lui-même), fédère (accrochez-vous) 598.201 personnes qui sont abonnées à ses vidéos qui ont été consultées près de 17 millions de fois (16.800.978)...Résultat, un palmarès à tomber par terre en se tapant le cul pour se dire qu'on n'est pas en train de rêver :
Rien ne vaut une petite démo :
Bien entendu, comme toute "vedette", Fred a ses admirateurs, détracteurs et autres suiveurs qui prouvent dès lors l'influence du Kid de Youtube.
Tout le monde a compris qu'il existait vraiment des blogs sur tous les sujets, qui en rabattent assez aisément à toutes les publications spécialisées d'une presse en déconfiture...
Et c'est ainsi que je me suis rendu compte que je travaillais de temps en temps avec une des grandes spécialistes internationales du tricot qui, comme le suggère le titre de son site (Tricobsession) en est une (d'obsédé du tricot; je vous prie de ne pas pratiquer la césure à la "tric" pour faire un jeu de mots indigne d'une aiguille à 2 balles. Cela n'a strictement rien à voir). Du reste, il semble que le tricot soit propice à la réflexion...
Maintenant, je suis au courant que " le coton, ce n'est pas assez élastique, ça ne sèche pas bien et ça pendouille lamentablement au bout de quelques lavages.", ou encore que les tricotteuses font partie des minorités visibles qui n'ont pas encore trouvé leur "pasionaria" qui les représentera au sein des institutions pour les faire reconnaître comme êtres humains qui ont des droits et doivent se battre au quotidien pour se faire reconnaître dans leur passion.
Et pourtant depuis que je sais qu'Uma Thurman tricote, j'imagine très bien une séance de pelote...
Bon, autant vousle dire, j'ai une autre copine qui est une experte du crochet, mais elle n'a pas de blog, sinon vous pensez bien que j'aurais enchaîné...
Grâce à Morninglory.biz que je viens de découvrir sur Youtube, je peux enfin m'intéresser à l'analyse financière. Enfin analyse, c'est sûrement exagéré, mais le ton et la forme de cette présentatrice au physique intelligent rendent captivante cette matière habituellement si austère.
Voici par exemple la présentation d'Orpea, société qui réalise une très belle performance boursière :
Le reste est du même accabit... Je suis sûr que vous allez vous intéresser aux bourses.
Le Tribunal de Grande Instance de Paris a décidé que c'était Dailymotion qui était responsable du contenu mis à disposition par ses utilisateurs, et non les utilisateurs eux-mêmes.
Je reste toujours abasourdi par ce genre de décisions qui me semble choisir la facilité. S'en serait-on pris à France Telecom lors de la réception d'appels injurieux ? Dans le même temps, avec une telle décision, on va peut-être pouvoir attaquer les opérateurs téléphoniques qui laissent les entreprises de marketing direct nous harceler à domicile soir et week-end ?
Le seul bon point à donner dans cette histoire est que la société de productions (Nord Ouest Productions) n'a pas cherché à faire de l'argent avec ce procès - contrairement aux majors étatsuniennes qui espèrent compenser leur manque d'imagination par ce jeu de procès contre les Youtube et consors...
Ces entreprises de production ou de diffusion de contenus doivent comprendre que leur modèle économique est à repenser complètement. Il n'y a pas de raison qu'elles soient les seules à profiter des avancées technologiques qui leur permettent d'innonder les tubes, sans remettre en cause un modèle économique qui tenait compte de la difficulté à distribuer. Du reste, Nielsen Media a réussi à prendre en compte les évolutions de consommation (lecture en différé) et à faire évoluer son modèle de mesure. Ce sont les Networks américains qui sont contents puisque pour la première fois depuis plus de 2 ans, ils ont réussi à connaître une progression des rentrées publicitaires.
Le débat n'est pas Internet à la place des autres médias...
Feedburner est un service de gestion d'abonnements de flux RSS, principalement pour les éditeurs de contenus qui peuvent ainsi proposer leurs flux RSS et disposer de nombreux outils pour en assurer la promotion. Egalement, Feedburner a su très tôt proposer un tableau de bord de suivi des abonnements aux flux que les éditeurs proposent.
Ils annoncent leur acquisition par Google, qui poursuit sa stratégie de maîtrise des canaux de diffusion d'informations pour pouvoir proposer la bonne information, et bien entendu l'information corollaire sous forme d'annonce publicitaire.
Technorati Tags: feedburner, google
Twitter est un service sur Internet qui permet de diffuser des messages courts. Sorte de SMS sur Internet, diffusés à... tout le monde ? personne ?
Je suis allé voir bien entendu. J'avais signalé le service à Damien (qui connaissait, mais bon, on ne sait jamais...). J'ai bien sûr créé mon compte et fais 2, 3 essais. Franchement, ce nouveau service qui fait fureur et connaît une croissance exponentielle d'utilisateurs ne me dit rien de bon. Et alors, l'argument consistant à dire que la majorité adopte, donc c'est bien a tendance à m'agacer de plus en plus. "La majorité a-t-elle forcément raison ?" est une question philosophique qui reste sans réponse depuis des millénaires, dont l'histoire fournit de nombreux contre-exemples. Alors, nous expliquer que le succès du buzz, ou adoption virale, est un gage d'utilité me semble un peu présompteux.
J'ai cru que j'étais le seul sur le coup, et finalement je suis tombé sur la note de Pierre Chappaz. Dans le même temps, et pour faire contrepoids, je vous signale la note de Techcrunch qui répond.
Je ne suis pas certain qu'il faille être pour ou contre. Le fait est là : des millions d'utilisateurs, probablement des milliards de messages (si ce n'est fait, ce sera pour bientôt). Mais pour dire quoi ? Rien. Cela ne fait qu'augmenter le bruit sur Internet. Cela devient assourdissant...
On peut évidemment trouver des arguments marketing pour utiliser ce type de services, mais cela reste du survol. Rien de fouillé, rien de réfléchi... l'arme de destruction massive de la réflexion, tant pour lé rédacteur que pour le lecteur.
Certains développeront d'ici peu des mahsups formidables (imaginez Twitter couplé avec Google Earth, ou avec un service Adsense pour mobile - puisque vous avez écrit que vous étiez fatigué, on voue propose via votre mobile une pub pour de la vitamine...). Les mêmes qui hurlent contre les flicages informatiques fournissent eux-mêmes les informations. Il y a de quoi rire... M. Duchmol s'est fait virer de son boulot : son Twitter disait qu'il était au café alors qu'il devait être à son bureau.
La course à l'instantanéité poursuit son oeuvre.
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