Pour une fois, pas de management, de web (encore que...), de technologie... Juste quelques notes prises à l'occasion de la conférence du lundi organisée par l'IHEDN avec Jacques Huntzinger qui est intervenu sur le thème Mediterranée des Etats, Mediterranée des peuples. Pour ceux qui souhaiteraient approfondir le sujet, vous pouvez lire "Il était une fois la Méditerranée".
Comme je le disais, ce ne sont que des prises de notes, donc forcément, le style littéraire en prend un coup. A la relecture, il m'est apparu que l'élément important ( c'est du reste, ce qui m'avait le plus étonné sur le moment) était la pratique de la non violence dont on se rend compte qu'elle échoue en Lybie, tandis qu'elle serait en train d'offrir de nouvelles perspectives et moyens de (non)actions aux Palestiniens, non sans inquiéter quelques services d'Israël qui anticipe déjà quelques difficultés à gérer un engagement pacifique... Nous verrons bien. La préparation a été longue et remonte à 10/15 ans pour les aspects sociétaux les plus lourds (démographie, éducation...) et à 4/5 ans pour les aspects plus pratiques, faciilités en cela par Internet. A ce sujet, les services occidentaux ont reconnu récemment ne pas avoir vu venir le coup, ce qui paraît toujours aussi incroyable quand on commence à comprendre que les activistes ont développé leurs échanges au travers d'Internet. Confirmation que les services étatiques ont décidément loupé ce sujet (peut-être concentrés qu'ils étaient dans la lutte contre le téléchargement...).
Bon, je vous laisse prendre connaissance des points évoqués ce soir.
Révolution arabe : révolte des peuples contre leurs Etats
Le périmètre de l’exposé s’est limité, volontairement, à la dimension sociologique.
1/ Méditerranée des Etats
La méditerranée des Etats apparaît au 20ème siècle et succède à la Méditerranée des Empires. Certains Etats sont anciens (Egypte, Maroc), d’autres sont neufs, voire créés de toutes pièces : Jordanie, Lybie...
Les Etats se construisent sur un nationalisme, autant des dirigeants que des peuples, en osmose. L’Etat est par nature despotique, qui finira par étouffer les peuples. Il se produit une véritable cassure entre la conception de l’Etat sur les rives Nord (droit et libertés des peuples) et Sud (despotisme).
A la fin du 20ème siècle, le discours dominant accorde une spécificité au monde arabo-musulman vis à vis de la démocratie. « Dawla » : dynastie, généalogie… du Prince. Cette notion du Sud s’oppose à celle du Nord où le Prince exerce le Pouvoir, mais n’est pas le Pouvoir.
Le ntaionalisme autoritaire emprunte :
- A la constitution sunnite qu’il laïcise ;
- Aux institutions modernes européennes, mais en apparence uniquement pour les structures ;
- A la conception marxiste-léniniste du pouvoir : parti unique, populisme, contrôle des medias.
Le débat sur l’esprit démocratique a toutefois existé, même si ces moments libéraux ont échoué. La Démocratie est toujours présentée et perçue comme une intrusion étrangère.
Dans les années 1950/ 1960, il n’y a pas d’offre, pas de demande démocratique. Le marxisme léninisme européen « fait fureur », qui va être à la source (Parti Etat) du socialisme arabe.
Dans les années 1970, se développe une nouvelle légitimation du despotisme :
Instrumentalisation du religieux par le politique ;
rejet de la démocratisation, dangereuse pour la stabilité ;
le risque islamiste fragilise la démocratie.
La pratique du pouvoir s’organise sous la forme de l’Assabia, soit l’exercice du pouvoir par un groupe qui opère une prédation de l’Etat, accapare le partage des richesses publiques. L’Etat moderne est une Assabia qui a réussi.
Les appareils de sécurité se distinguent des armées dont les dirigeants se méfient. Le système est perfectionné, voire sophistiqué.
2/ Méditerranée des Peuples
Nous assistons actuellement, peut-être, à une révolution politique…
La « Délégitimation » des régimes est le premier et principal acquis du « printemps arabe ». On ne reviendra pas aux formes précédentes de régime.
La modernisation sociale des peuples est le catalyseur oublié des analyses. Aucun analyste n’a pris en compte l’évolution des sociétés. Les sociétés arabes ont démarré leur modernisation il y a 20 ans, tandis que les Etats sont restés sur le même mode. C’est cette distorsion, à son paroxysme, qui est devenue intolérable (Tocqueville).
L’Etat despotique des Etats de la méditerranée présentaient 3 formes différentes de légitimité :
Restitution de la dignité (Nasser en Egypte) ;
Référence historico-religieuse (Roi Maroc) ;
Rétribution par la rente (monarchie pétrolière)
La nouvelle forme de légitimité demandée par la Société repose sur l’universalité, et s’appuie sur :
De nouveaux processus, nouveaux acteurs sociaux
L’échec de l’islamisme radical
L’explosion du contrat social
3 révolutions sont acquises :
- délégitimation des pouvoirs établis
- mouvements lacicisés et mondialisés
- non violence (un des facteurs les plus importants)
Pour conclure, les transitions possibles :
- Tunisie : seule situation où délégitimiation et révolte aboutissent sur une révolution constitutionnelle (élection assemblée constituante), politique (disparition de l’ancien parti, parité homme / femme…Etc.), et sociale (force du débat).
- Egypte : le fait marquant est l’alliance entre le mouvement du 06 avril et l’Armée. Mais l’Egypte est directement passée aux élections législatives et présidentielles. Situation à analyser en septembre.
- Maroc : ce pays présente un processus contradictoire qui réaffirme une létimitié historique (réaffirmation de la monarchie) tout en introduisant une nouvelle légitimité populaire (introduction du référendum)
- Syrie, Lybie, Algérie (pays qui a le plus de révolte depuis 15 ans, mais traumatisme de guerre civile)
- Complexité sociale et politique
- Economie
- Géostratégie (Barhein, Syrie)
J'ai perdu l'habitude de raconter les rencontres sympas, mais je ne peux m'empêcher d'évoquer celle-ci, avec la fine équipe du Web de l'association Plan France.
Croisés au travers de Viadeo, nous avons décidé de nous rencontrer pour discuter du Web et de l'humanitaire (et vice et versa), car c'est un sujet qui me tient à coeur. Comme par ailleurs, c'est au travers de cette association que nous parrainons une jeune fille en Equateur depuis quelques années, j'avais très envie de rencontrer ceux qui gèrent les activités sur le Web.
Quelques notes personnelles ont permis d'alimenter la discussion :
http://jbp.typepad.com/jb/2008/07/une-bonne-leon.html
http://jbp.typepad.com/jb/2006/12/humanitaire20.html
http://jbp.typepad.com/jb/2007/01/humanitaire20_2.html
http://jbp.typepad.com/jb/2008/06/un-petit-tour-e.html
http://jbp.typepad.com/jb/2005/10/petites_rflexio.html
http://jbp.typepad.com/jb/2007/01/stratgie_web_po.html
Pas mal de sujets en cours de leur côté : un groupe Facebook a été mis en place, un blog à l'occasion de la participation d'un voilier à la course Transquadra, un site dédié aux "parrains" à venir, une refonte probable du site "corporate"...
Comme dans les entreprises classiques, pas toujours facile pour les responsables Web de proposer ces sujets, ces nouvelles plates-formes aux premiers responsables qui devraient se sentir concernés (vision métier) mais qui ont tendance à considérer que tout ce qui est "on-line" relève de l'informatique ou de l'équipe Web. Des professionnels qui ne comprennent pas toujours qu'on ne peut empêcher des gens de prendre la parole "à la place de". Soit parce que les gens sentent un vide qu'il faut combler, soit parce qu'ils sont personnellement volontaires pour partager leurs passions. C'est ainsi que l'on découvre des blogs de parrains qui s'expriment en leur nom, ou des gens qui mettent en place des groupes sur Viadeo... Toute la question est évidemment d'identifier ces supports et de capitaliser dessus comme autant de relais qui permettront quand nécessaire de démultiplier les canaux de communication.
D'autres sujets qui restent encore à organiser et à valoriser, comme ce patron de groupe hôtelier qui fait parrainer par chacun des hôtels un enfant : implication sociale de l'entreprise, levier de motivation et cohésion interne, levier d'adhésion et d'échanges avec les clients...etc.
Enfin, une direction qui n'hésite pas à laisser la pro-activité s'exprimer, ce qui est toujours un atout par rapport à ces nouveaux territoires de communication.
Plutôt dans la bonne voie il me semble. A suivre.
Au menu (alsacien) de notre déjeuner avec l-tz :
- le marketing sportif
- les projets en cours
- les grandes entreprises versus les petites, voire les situations individuelles (équipement, usage du web, réactivité, décision...)
- et surtout : l'identité numérique...
Mais ce dernier sujet mérite une note plus longue car il y a beaucoup à dire là-dessus. J'y reviens dès que possible.
Déjeuner ce midi avec Henri Kaufman, qui est un peu le sage du CEO Bloggers' Club et que je qualifierai volontiers de Seth Godin à la française, qui a écrit Le Marketing de l'Ego dont je parlais ici (merde, ça me fait penser que j'ai oublié d'amener mon livre pour la dédicace formelle).
Pour ceux qui ne connaitraient pas, je vous conseille ses notes sur l'utilisation des blogs, ses analyses sur les profils des blogueurs, des lecteurs...
Mais avec Henri, ça va au-delà du marketing. Henri, il me donne parfois l'impression de voir ce que les autres ne voients pas, genre "la vérité est ailleurs", et il faut parfois le suivre tellement ses passions sont éclectiques, voire artistico-mathématiques.
En tout cas, un bien agréable moment, très enrichissant. Merci Henri pour ce déjeuner...
Je ne pouvais pas faire autrement que de vous faire un feedback de mon déjeuner avec Eric, qui est l'un des fondateurs de Feedback2.0... Nous avons finalement réussi à caler nos agendas, et cela en valait la peine.
Le principe de Feedback2.0 ? En gros, mettre à disposition des services clients, des chefs de produits ou responsables marketing... une boîte à idées qui fonctionne. Le problème avec les boîtes à idées, c'est que jusqu'à présent, votre suggestion tombait dans un puits sans fond et que vous ne saviez pas si vous étiez le seul à émettre un avis, ou si vous faisiez partie des milliers de personnes concernées par une même problématique. Du côté des entreprises, le problème était tout aussi compliquée : que faire des ces paquets de lettres ou d'emails ? comment les classer ? les prendre en compte ? communqiuer sur un suivi ? ... Donc, en général, la boîte à idées ou suggestions (dans sa forme habituelle) relève de la cosmétique.
Avec Feedback, les suggestions sont libres d'accès (ou restreints à un panel), classées par votes, par nombre de votes, peuvent être ouvertes aux commentaires, avec un indicateur permettant de savoir si l'entreprise prend en compte l'idée pour la rendre opérationnelle... Bref, une véritable rationalisation de remontées d'informations au départ informelles et disparates. Par rapport aux blogs, dont on pourrait dire qu'ils sont le reflet des suggestions qui peuvent être trouvées et analysées (via Technorati par exemple), Feedback permet de centraliser le point de recueil des informations, la création d'une communauté d'aficionados qui vont classer entre eux l'intérêt des remarques des uns et des autres. C'est plus rassurant pour les entreprises qui peuvent ainsi commencer par gérer un filet d'eau (ou un baptême en piscine) avant de se lancer dans le grand bain (la plongée au large, de nuit, en zone potentiellement hostile).
Je ne doute pas du succès de cette entreprise du web2.0 (qui est probablement une des seules qui a un truc à vendre...).
Technorati Tags: feedback20, web2.0
Ze déjeuner avec Philippe Chérel ! Je retiens de cette rencontre l'importance de la liberté. On a toujours tendance à se créer des obligations, à supporter des tensions inutiles, souvent pour de mauvaises raisons. La frontière est toujours ténue entre le client difficile qu'il faut satisfaire, et le client inutilement gonflant (qui vous fait perdre du temps, vos nerfs, de l'argent); entre le patron, ou le collègue... difficile mais dont le consensus permet toutefois d'avancer, et le même, mais en version rapport de force pour savoir qui a la plus grosse ou pisse le plus loin. J'ai retrouvé avec Philippe - à un autre niveau tout de même, un certain parallèle avec des expériences que j'ai pu connaître par le passé. Pourtant comme le dit mon ami Christophe ici "Et si tout était beaucoup plus simple..."
Effectivement, tant qu'on conserve une once de libre arbitre, d'indépendance, on conserve une certaine distance et une sérénité qui sont essentielles à la santé mentale et à l'épanouissement. Alors, je vous le dis, de temps en temps, n'hésitez pas à envoyer promener les gens, n'hésitez pas à dire merde ! Vous verrez, personne ne s'en porte plus mal au final.
Invité par Eric au Planet Hollywood pour une présentation de nouveaux produits dits B2 (j'aurai bien fait un lien vers un site, mais pas trouvé sur l'invit...) à brancher sur des MP3 (une guitare, un scratch de DJ, des baguettes de batteries, et surtout une fleur qui clignote en fonction du rythme...). Bon, je pense que ça peut amuser les enfants, en complément de leurs panoplies de young-geeks ! En tout cas, je l'avoue, Sophie Favier est décidément une femme pulpeuse qu'on croquerait... mais, je m'égare...
Cela m'a permis de rencontrer un des rédacteurs de ce site dédié à la couleur rose qui peut plaire aux mâles : http://welove.ff017d.com/ et également de Romain B (cherche sur Google, premier de la liste ! OK, je vérifie, et ça marche. C'est ici : Metromot).
Merci à vous messieurs pour cette sympathique soirée où pas mal de sujets ont pu être échangés tant sur le plan téqueunique (oui, on peut mettre une souris avec un clic droit sur un Apple ... ) que taqueutique (m'sieur s'il te plaît, dessine-moi un buzz RP - ???).
Déjeuner avecx Yannick dans un cadre très "happy days"... Au menu : le web, les blogs, les SMS, la 3G... l'utilisation selon les tranches d'âge, la BD, l'évolution de parcours professionnel : technique, marketing, communication... les formations qui permettent de mettre des mots sur ce que l'on peut apprendre sur le tas... et une question : et si ce qui faisait défaut dans le marketing, ce n'était pas un manque d'analyse philosophique ? Si l'on considère que la philosophie est la mère de la réflexion sur le Sens ... Merci Yannick pour cet excellent moment.
Pause-déjeuner chez Ketchum ce jeudi 9 mars, à l'invitation d'Eric à l'occasion de la journée portes ouvertes de son agence. Dans un grand hall, Ketchum met ainsi à disposition des journalistes, d'autres clients... 18 de ses clients qui se présentent chacun dans un espace qui leur est propre. Initiative très intéressante : tout sous la main pour les journalistes, valorisation réciproque des clients et de l'Agence, rencontres des clients entre eux (la grande famille autour de Ketchum)...
La cerise sur le gâteau (et là, on prend conscience que les RP c'est un métier), c'est bien évidemment d'organiser dans le même temps à midi une rencontre autour d'une thématique sur les blogs et de convier volontairement des blogueurs motivés (Mry, Loïc, Henri... pour ne citer que les plus connus) et des gens plus sceptiques. Le débat est ainsi animé, et les blogueurs en parlent (enfin, au moins moi. Je n'ai pas été voir chez les autres, mais nul doute qu'il doit y avoir quelques notes...).
Apparté 1 : Oriane Garcia était invitée. Créatrice de Lokace (un des premiers moteurs de recherche sur le Net français), créatrice de Caramail (premier outil de messagerie sur le Net français)... belle, jeune, intelligente (ses interventions ont à chaque remonté le niveau de discussions), riche. Je ne sais pas si elle a unb blog, si vous en connaissez l'adresse, je vous remercie de la communiquer.
Apparté 2 : J'ai croisé Jérôme Bonaldi... Un peu plus tard dans l'après-midi arlos que j'étais en clientème, lorsque j'ai voulu lancer une animation Flash pour appuyer un discours, il ne s'est rien passé sur mon ordinateur. Impossible de lancer l'application, ce qui n'était jamais arrivé. Incroybale cet effet Bonaldi. Il est contagieux en plus.
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