Twitter fêtera cette semaine ses 5 ans, et déjà tout d'une grande. Pourtant de nombreuses questions subsistent encore. Offrant au départ des API permettant de développer des services autour de l'infrastructure, la société a récemment opté pour intégrer les meilleures idées, cherchant ainsi à faire de son site, non plus seulement un hub technique mais un lieu de passage ; provoquant toutefois des dégâts dans l'écosystème qui ne manquera pas de se défier à l'avenir des possibilités trompeuses d'innovations.
La première victime de Twitter me semble être les agences de presse, plus que les medias. Même si ce sont ces derniers qui se complaignent le plus. Une raison est peut-être que l'AFP ou Reuters leur permettaient de copier / coller une dépêche sur leur propre media pour occuper l'espace (et faire valoir qu'il y avait de l'espace media à occuper). Twitter va plus vite, mais se limite à une information constituant à peine un titre de dépêche. Après, il faut faire un travail de journaliste qui dépasse largement les compétences d'un stagiaire pigiste en charge de "reprinter" (principe identique au ReTwitt - RT).
Autre point étonnant du reste dans l'appropriation des moyens de technologies par les "pros" de l'information. Ils découvrent (cf. DSK) récemment l'usage de la communication par téléphone avec Twitter, alors que cela fait des années qu'un contact à l'intérieur d'une enceinte de jugement aurait pu balancer à ses collègues des SMS pour faire vivre l'événement en direct...
Du côté des entreprises, Communication, Marketing, RH... tout le monde s'intéresse à ce service qui génère un tel bouillonnement d'informations. L'opportunité de canonner ses propres dépêches. Ceux qui sont "fans" inconditionnels relaient les informations. Ceux qui sont en recherche d'emplois (ou de partenariats, ou d'opportunités commerciales) relaient les informations. Un Twitt retwitté est peut-être le début d'un buzz... Et tout le monde rêve de buzzer avec tout le monde. Graal communicationnel rapporté à l'Histoire d'une semaine.
Du côté de Twitter, ou de certaines initiatives, on propose aux personnes morales (les entreprises) de favoriser la diffusion de leurs messages. On introduit ainsi le twitt sponsorisé. Pour ce faire, il faut valoriser le compte d'un utilisateur Twitter et là commence la question de savoir ce que vaut un compte Twitter.
On m'a proposé récemment une valeur de 5 euros pour mon compte Twitter. Il paraîtrait donc que si je twitte un message, sa valeur est de 5 euros. Autant vous dire que je vais de ce pas voir mon banquier pour lui expliquer que sur le marché de la bourse virtuelle de la capitalisation de prise de parole, je vaux mon pesant de cacahouètes. Faits péter l'open crédit. Je pourrai toujours hypothéquer une partie de mes messages, voire céder une partie de mon compte... Bulle ?
On a bien évidemment quelques indicateurs : le nombre d'abonnés, le nombre d'abonnements, le nombre de twitt, le nmobre de Mentions, le nombre de Retwitt... en compilant tout cela, on peut certainement obtenir une valorisation (et un classement, un classement !!).
On peut également s'intéresser aux paramétrages de rediffusion automatique du flux. Le compte Twitter est-il automatiquement branché sur Facebook (mais combien d'amis alors ?), sur Linkedin ou Viadeo (mais combien de contacts ?)...
On peut aussi descendre au niveau du contenu et indexer l'ensemble des messages envoyés pour dégager une "ligne éditoriale" (ou sectorielle). C'est déjà un peu plus fin, même si ça complique singulièrement l'exercice. Mais après tout, si la "ligne éditoriale" (pour peu qu'il y en ait une) couvre 3 ou 4 "topics", il y peut-être des sujets de messages qui suscitent plus de réactions (RT, Reply...) que d'autres.
Je laisse le sujet ouvert.... si tant est qu'il est un sens.
21 mars 2011, Twitter a 5 ans. A peine plus vieux que ma dernière fille, plus jeune que mes deux aînés. Un an de plus d'activités que notre cher Président, ou que beaucoup d'autres hommes politiques.
Impressionnant en 5 ans le poids qu'a pu prendre ce service permettant de diffuser des messages limités à 140 caractères. Enfin, initialement. Il est vrai qu'avec la possibilité de transmettre une URL, ce sont plus des références d'index qui sont bien souvent transmises, ce qui en fait un service d'informations porteur de beaucoup plus de sens que l'on ne peut en donner avec 140 caractères.
Tout le monde devrait s'arrêter 5 minutes pour se demander ce qui s'est passé depuis 5 ans et ce que l'on a fait de ce peu de temps passé...
Là, va falloir m'expliquer si c'est moi qui ai loupé un truc, ou si on est encore dans la logique du léger parfum de régression dont je parlais il y a peu...
Je suis un grand Fan de Ioudgine. Pas à dire, cette fille écrit divinement bien. C'est drôle, c'est enlevé, ça fait du bien aux zygomatiques de ta tête... n'en jetons plus ! Donc, je me suis dit "mon garçon" (oui, il y a des fois où je m'interpelle moi-même ainsi, très paternaliste), si cette fille twitte aussi drôle qu'elle blogue, ça va peut-être égayer ma timeline...
Ni une, ni deux, ni... je clique sur le gros bouton Twitter bien visible sur son site et là j'arrive sur sa page de twitts où je peux découvrir ses petits messages, ses replys.
Ah, oui, mais je ne suis pas connecté à mon compte Twitter, donc pour la follower, faut d'abord que je me connecte (là, avec tous les verbages geek que j'ai utilisé, j'ai dû en larguer quelques uns). Donc, pour ceux qui suivent... Je me connecte et reviens sur la page. Hé hé hé, je vais la follower la Ioudgine, tu vas voir, comment ça va être bon dans la timeline...
Et là, c'est l'horreur ! Je tombe sur ça :
Donc, je résume. En bref, et pour la faire courte : si je suis pas connecté à mon compte Twitter, je peux consulter les twitts de la Ioudgine, voire m'abonner à son flux RSS. Tandis que si je suis connecté, et ben makash oualou, il faut que je fasse une demande en followage, et là ça devient sérieux. Genre, je suis obligé de me déclarer officiellement.
En même temps, si les Twitts sont protected, comment ça se fait-il donc que je puisse lire les twitts dès lors que je ne suis pas connecté à Twitter. Donc, je repose la question (pour vous éviter un renvoi à voir supra, l'interrogation préliminaire ) : "c'est moi qui ai loupé un truc, ou si on est encore dans la logique du léger parfum de régression dont je parlais il y a peu..."
Si vous en voyez d'autres, n'hésitez pas à compléter en commentaires...
Je parle rarement des opérations en tant que telle, mais j'ai trouvé celle-ci intéressante, du simple fait qu'en suivant le lien, je me suis assez facilement laissé embarquer jusqu'à la réalisation finale...
Lindt propose une opération vous permettant de créer votre propre plaque de chocolat en sélectionnant divers critères : composants, épices, arômes, enrobage...etc. Votre tablette étant créée (vous avez même le droit de visualiser le packaging de votre future création), vous n'avez plus qu'à renseigner le formulaire pour participer au jeu concours et gagner une des 20 places disponibles pour un atelier de création de plaquette de chocolat.
Ceci étant, et comme il est toujours facile d'être bon conseil, voici quelques éléments qui auraient permis à mon avis de muscler le dispositif :
- les créations sont uniquement adressées à Lindt ;
- un relais de votre création via Facebook, Twitter...etc. aurait permis de signaler à vos réseaux de votre participation à l'opération ;
- on aurait pu imaginer que votre création fasse partie d'un ensemble de créations soumises au vote du public ;
- les votes du public auraient pu être soumis à identification via Twitter ou Facebook de sorte à permettre que chaque votant puisse relayer automatiquement sa participation à l'opération ;
- les participants (créateurs et votants) auraient pu être incités à rejoindre une page Lindt ayant pour thème la création du chocolat...
Mais je comprends que pour une première opération sous l'angle de la co-création (à savoir proposer aux gens de soumettre des propositions d'innovations de produits) on reste quelque peu prudent et dans une position de capacité à gérer les flux créés...
Intéressant "Livre blanc" de Burson Marsteller sur l'état du Social Media pour 2010. On y constate que les pratiques sont quelque peu différentes d'un continent à l'autre avec un usage plus marqué du blog en Asie par exemple, un usage de Facebook, Twitter et Youtube plus marqués aux Etats-Unis et en Europe.
Contrairement à ce que l'on pourrait penser, sur leurs différents supports, les compagnies présentes sont actives. Elles publient régulièrement : une moyenne de 14 articles par mois pour les blogs Corporate au Japon, une utilisation de Twitter qui passe par des "Reply" ou des "Retwitts" - enfin, plus aux Etats-Unis qu'en Europe...
Si l'Europe est bien présente, on se rend compte malgré tout que l'usage est globalement tourné vers la diffusion d'informations. Les entreprises présentes sur les Social Media en Europe ne semblent pas encore avoir franchi, dans les mêmes proportions qu'aux Etats-Unis et en Asie, le cap de l'utilisation de ces supports pour réellement interagir avec leurs correspondants.
C'est en particulier vrai pour la France (cf. page 6 du document) : "many of their Twitter accounts are limited to pushing out news (feeds from the corporate website, HR postings, sports sponsorship results) and there is almost no interaction with stakeholders."
Burson Marsteller2010globalsocialmediacheck Upwhitepaper
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Le panorama dressé me semble plutôt globalement positif finalement, même si je pense que l'étude ne permet pas de concrètement rentrer dans le détail de la qualité des échanges... Il n'en reste pas moins que cela confirme que les entreprises présentes suscitent une adhésion a priori positive des gens qui sont intéressés pour pouvoir obtenir des informations directement de l'entreprise et dans un second temps pouvoir dialoguer avec elle.
J'attire votre attention sur les 2 dernières pages de ce document sont également intéressantes et révélatrices de l'évolution concernant l'appréhension du sujet Social Media par les entreprises. Les points clés relatifs à une stratégie de Social Media sont présentés sous forme d'une check-list qui dépasse largement le cadre des RP comme cela aurait existé il y a ne serait-ce que quelques mois. Cela concerne l'entreprise dans son ensemble, car comme le rappelle Burson Marsteller en page 11 : "Social media reaches far beyond marketing and communications and impacts every area of business today"
J'avais noté l'anecdote, mais comme il s'agit d'un "people" en première ligne, je ne voulais pas être le premier à en parler, au risque de devenir un chasseur de scoop toujours sur la brèche acérée de l'information instantanée.... Comme j'ai vu quelques twitts passer sur le sujet, je peux y aller.
Kevin Smith a eu un problème avec la compagnie Southwest, puisqu'il s'est fait sortir de son avion au motif d'une surcharge pondérale... Mais Kevin Smith a un compte Twitter très actif et il s'en est ouvert à ses Followers.
Toute l'histoire est racontée par Mashable : http://mashable.com/2010/02/14/southwest-kevin-smith/
Comme je le disais il y a quelques années (en même temps, cela ne doit pas dater de plus de 2 ans), le service consommateur d'une marque n'est plus dans une position de "réception", mais d'écoute. En tant que consommateur, je n'écris plus à une marque. Je publie sur mes espaces de prises de parole : blog, facebook, twitter... des fois sur tous en même temps. Charge à la marque de détecter au plus tôt mon problème pour éviter que cela ne provoque un effet boule de neige.
Nous sommes donc tous des 50 millions de consommateurs en puissance. Ceci étant, c'est à la réserve près que nous disposions tous de 50 millions de gens qui nous suivent. 50 millions, c'est une image. 10 personnes de votre entourage qui se sentent vraiment concernés par votre propos et c'est 10*10*... Mais je vous l'accorde, il y a plus à craindre pour une marque d'un Kevin Smith ou d'un Jeff Jarvis qui avait fait plier le service consommateur de Dell il y a 2 ans environ, que de Régis Duplan.
Peut-être assiste-t-on à une nouvelle hiérarchie sociale ? Des auteurs suédois avaient évoqué la montée en puissance des netocrates en 2006 (environ). Cela semble se confirmer.
Cela ne plaît pas au medias traditionnels qui perdent ce rôle de censeur. C'est perturbant pour les entreprises qui étaient habituées jusque là à ce que la majorité silencieuse ne dispose d'aucun relais médiatique susceptible d'entraîner des mouvements de foule. Cela pose la question de la responsabilité (personnelle, morale, éthique, sociale) de ces nouveaux influenceurs.
Très bonne idée et initiative de la part de Lufthansa qui sort un service MySkyStatus qui s'occupe de relayer sur votre compte Twitter et votre statut Facebook la situation de votre plan de vol lorsque vous prenez l'avion.
Très intelligemment, Lufthansa autorise la création de vols d'autres compagnies.
Quelques règles simples donc :
Tous ceux qui le veulent s'expriment. Tout le monde dispose ainsi d'une écoute, active. Le leader analyse, décide, sélectionne et s'engage.
C'est pourtant pas difficile à comprendre !
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