C'était une première pour moi. Le soufflé des blogueurs influents, buzz, vrais-faux journalistes...etc. étant me semble-t-il largement retombé, il m'est apparu intéressant cette année d'accepter d'aller passer un peu de temps à cet événement de rentrée.
Etant par ailleurs auto-responsable de mon activité professionnelle, après tout, il est assez légitime d'aller croiser quelques congénères, même si parmi les patrons, les entrepreneurs sont relativement rares. La prise d'informations sur l'atmosphère est toujours instructive.
Le programmes est riche et au-delà des clichés politiques, c'est le genre d'événements dont il faut profiter lorsqu'on en a la possibilité.
Je n'ai pu malheureusement y consacrer que cette journée du jeudi, jour choisi en particulier pour le thème de la plénière, le "capitalisme sera éthique ou ne sera pas..." et la composition des intervenants.Si je devais synthétiser très succinctement le contenu des échanges, cela pourrait donner :
- il y a des signes qui tendent à montrer une sortie de crise mais les particuliers n'en ressentiront les effets dans leur vie de tous les jours que dans plusieurs mois ;
- le capitalisme est intrinsèquement fait pour produire du profit, c'est donc l'usage et la manière dont on le pratique, tant sur le plan individuel que collectif, qui peut être positif ou négatif ;
- il ne faudrait pas que nous retombions dans les mêmes travers de fonctionnement sous prétexte de cet horizon qui s'éclaircit, mais nous ne pouvons réformer les règles et réintroduire une autorité nécessaire sans l'adhésion de tous au plan international.
Je regretterais simplement cette propension française à toujours désigner l'autre comme étant responsable (l'Amérique a encore servi une nouvelle fois d'exutoire). Pourtant Elkabach, avec talent, a bien essayé de pousser dans leurs retranchements quelques intervenants. Quand il s'agit d'éthique, l'introspection individuelle peut servir.
Quand je parlais de sentir l'atmosphère un peu plus haut, il est assez significatif de voir les réactions dans la salle lorsque le patron de BNP Paribas explique que les banques font ce qu'elles ont à faire en matière de soutien aux entreprises, en particulier concernant la distribution de crédit. Autant vous dire que ce n'est pas très bon signe quand les gens, principalement des dirigeants, se mettent à siffler ou huer après une telle intervention...
Je m'arrête là pour la synthèse mais il est certain que mes notes prochaines risquent de subir quelques influences tirées de phrases entendues qui sont toujours d'excellentes sources de discussions.
Après le déjeuner, j'avoue avoir commis une erreur. Je me suis rendu à l'atelier consacré au Web ; certainement motivé par un besoin de réassurance, pour cette première participation, à entendre parler d'un sujet que je maîtrise... "La Toile va-t-elle craquer ?". La Toile, je sais pas, mais moi j'ai craqué avant la fin.
Je n'irai pas plus loin, mais je retiens - et vous recommande, de ne pas mettre les pieds dans des ateliers ou conférences qui sont trop proches de votre activité quotidienne. En fait, si vous avez l'occasion de vous rendre à ce genre d'événements, profitez-en pour justement aller écouter des gens qui ne font pas partie de vos réseaux habituels. Finalement, que n'ai-je été à la session consacrée à la spiritualité au XXIé siècle.
En tout cas, un grand merci et un grand coup de chapeau aux organisateurs. Maintenant, je sais comment je m'organiserai l'année prochaine ;-)
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