Incroyable cette interview de Raphaël De Andreis, président de BETC Euro RSCG dans Le Figaro.
Il nous explique d'abord que le monde se bipolarise entre d'un côté les "premiers prix" (il n'appelle pas cela des marques) et de l'autre les "grandes marques". Bien entendu, selon lui, les premières ne pratiquent pas la publicité. Ben voyons, disons plutôt qu'elle ne privilégie pas des créations permettant de sublimer et transfigurer les valeurs intrinsèques du bénéfice produit de la marque au travers d'insight valorisant la charge émotionnelle, facteur d'adhésion de la part du consommateur... (hahahahaha, PTDR tout seul dans mon coin).
Ensuite, il nous explique que les agences ont un réel problème de modèle économique. En gros, elles se vendent au temps passé (soit dit en passant, car les services achats ont compris que tout ce qui était production ne pouvait être vendu 10 fois le coût initial...), mais elles ne savent pas le faire comme le font les cabinets de conseils. D'où une forte pression sur la rentabilité qui oblige à toujours trouver de nouveaux clients. Là, je ne saisis pas bien le rapport. Cela veut-il dire que le moment où l'on peut encore tondre un client, c'est au début d'une nouvelle relation ?
Enfin, la fin vaut son pesant de cacahuètes... Il faut trouver un système de "royalties" sur le succès d'une campagne. Il faut que les clients comprennent que les agences doivent faire du profit... Il faut ..Etc. Etc. Enfermé dans ma tour d'ivoire, je suis incapable de remettre en cause mon mode de fonctionnement, mon organisation, mon modèle économique. Je suis incapable de commercialiser du temps de cerveau en fonction du temps passé... Aussi, j'en appelle à "vot'bon coeur messsieurs dames", proposez-moi une solution économique qui me satisfasse. Le monde à l'envers.
Finalement, Le Figaro est parfois un journal amusant...
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