Un ami qui était conseiller en usage des nouveaux medias expliquait à ses clients, ses prospects ou à l'occasion de diverses conférences et salons qu'il fallait que les entreprises "engagent la discussion". Certes il n'est pas toujours facile et gratifiant de discuter avec tout le monde, tant le niveau peut parfois voler au ras des tapis de souris. Mais c'est un mal nécessaire à notre époque où la fraîcheur et la dynamique de contenus prennent le pas sur le fond. Honneurs aux derniers qui parlent. A l'entreprise de s'organiser donc pour petit à petit préempter la prise de parole et imposer sa voix, tout du moins être celui qui anime le débat plus qu'il ne le subit.
Motivé par la possibilité de pouvoir mettre en pratique ses idées et ses conseils, cet ami passa de l'autre côté de la barrière. Il entra chez l'annonceur comme on dit. Vaste sujet, indépendance relative d'actions et de décisions. J'avoue avoir été assez amusé lorsqu'après lui avoir transmis la référence d'une note qui parlait d'une action de communication d'une des marques de son entreprise - note qui était quelque peu critique, il me répondit que c'était n'importe quoi, que le rédacteur n'avait aucune légitimité pour s'exprimer sur ce sujet, et en ces termes.
Comme quoi, il faut toujours conserver une certaine humilité lorsque l'on conseille. Surtout éviter de trop abuser des "il faut". Comprendre qu'à partir de 2 personnes, une entreprise doit gérer son inertie interne et passer du temps à rechercher sa meilleure organisation afin de gérer au mieux ses relations avec son environnement.
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