Préambule : Curation est vraiment un mot très laid, mais comme les as du marketing parviennent à imposer des innovations linguistiques toutes les 36 semaines pour renouveler leur stock de conseils et que cela semble convenir pour alimenter les discussions, on va s'y plier.
Qu'est-ce que le principe de la curation ? Il s'agit simplement d'organiser des contenus par rapport à une thématique de sorte à donner du sens à la masse d'informations disponibles. La curation est forcément subjective étant donné qu'elle sélectionne a priori les sources et les informations pouvant enrichir la connaissance de la thématique définie.
La curation implique donc une organisation de veille d'informations afin d'identifier ce qui présente potentiellement un intérêt, une grille d'analyse des informations détectées, enfin une grille de décision pour décider de qualifier (tag, description, ré-écriture de synthèse, indexation en rubriques) cette source et la valoriser (rediffusion).
Contrairement aux sites d'agrégations d'informations de première génération (wikio, netvibes,…etc.), les sites fonctionnant sur le principe de la curation impose une intervention humaine. Elle peut-être basique (branchement automatique d'une source - via le flux RSS, en totale confiance, la source étant qualifiée comme ne devant jamais produire de débordements), ou évoluée (intervention humaine pour relayer "manuellement" une information jugée pertinente).
Comme tout système média d'informations, plus on veut faire intelligent (fournir du sens), plus on doit s'organiser selon un mode de gestion évoluée, plus la ressource humaine est impliquée, plus cela coûte cher… Mais plus c'est payant si l'on en croit par ailleurs cet article : Facebook Autoposting - A Social Media No-No Le coût est toutefois sans aucun rapport avec le budget de fonctionnement d'une salle de rédaction. Il n'est qu'à voir le succès d'un Huffington Post.
Evoquer le travail d'une salle de rédaction amène bien entendu à la question de la qualité des sources d'informations. On retrouve ici les problématiques de journalisme citoyen ("citizen journalism")… Le curateur serait donc un responsable éditorial. Et comme tout responsable éditorial, il peut se reposer sur ses lauriers (copier / coller, voire brancher, une dépêche AFP) ou trouver les sources pertinentes proches du terrain.
Les dernières innovations en la matière vont d'ailleurs jusqu'à exposer les sources d'informations utilisées, permettant en particulier aux lecteurs de pouvoir requalifier le media proposé. Open Topic s'inscrit dans cette démarche. Le lecteur peut ainsi décider de ne plus suivre une source, ou à l'inverse, proposer aux équipes éditoriales (les curateurs) de nouvelles sources. Cet échange et cet enrichissement entre la communauté des lecteurs et les animateurs du site est bien entendu l'objectif final à atteindre.
S'il est une constante en matière d'organisation, principalement dans le cadre de la production d'une livraison, c'est la tension qui existe à l'approche de l'échéance fixée.
Certes, il existe de nombreuses situations où la date de livraison n'est pas forcément rationnelle par rapport à ce qu'il faut réaliser (évènement RP, réservation d'espaces publicitaires, fin de contrat...). On pourrait appeler cela les "dépendances externes". Votre projet est rarement seul au monde et il a besoin de matière en entrée (input) pour servir un autre sujet en sortie (output).
C'est déjà un premier niveau de progression car cela vient souvent du fait d'une absence de coordination ou de communication.
Mais même dans les situations où l'on "donne du temps au temps", on a beau planifier et piloter, on affronte généralement cette tension de fin de chantier. Différentes pistes de réflexions pouvant conduire à cette situation :
- oubli de tâches à réaliser (là, c'est relativement grave) ;
- défaut de ressources (accident, maladie, préemption sur autre projet considéré plus prioritaire) ;
- absence ou perte de repères par rapport à l'objectif.
L'oubli de tâches à réaliser est bien évidemment le plus problématique et le moins excusable. Encore que... ce sujet relève de la planification. A cette étape, on définit les actions à réaliser afin de mobiliser les ressources et moyens nécessaires. Reste à savoir jusqu'à quel niveau de granularité on doit descendre à cette étape. On retrouve le problème de la confiance ou de la responsabilité de chacun à son niveau. L'objectif, le lieu et la date de rendez-vous, les moyens alloués, les limites "droite et gauche"... étant définis, il n'est peut-être pas nécessaire de pousser l'exercice jusqu'à détailler chaque pas à effectuer.
Le défaut de ressources aboutit inévitablement à une situation de "crise" (a minima de forte tension car il y a arrêt de la chaîne de production). C'est un point qui apparaît de plus en plus fréquemment étant données les méthodes visant à toujours plus optimiser l'allocation des ressources (flux tendu). Dans ces cas là, l'option la plus simple est la replanification, quand c'est possible et acceptable (dépendances externes du projet).
L'absence ou la perte de repères par rapport à l'objectif relève pour partie du premier point abordé, mais c'est principalement en raison d'un défaut de pilotage que l'on perd de vue l'objectif. Et à chacun son objectif. Si la tendance à optimiser les organisations tend à découper finement les actions, conduisant parfois à des reproductions de chaîne d'usine (répétition "mécanique" de la même tâche), il appartient à chacun de savoir où il en est par rapport à sa destination d'arrivée. Marcher tête baissée peut empêcher de voir le mur ou de se rendre compte qu'on est sorti du chemin. Naviguer dans le brouillard est inconfortable.
La grande question derrière tout ça, c'est bien évidemment, "est-ce évitable ?" Peut-on finalement éviter le coup de bourre final ? Pas sûr... La dimension humaine (l'instinct de survie) est à prendre en compte, mais ça nous emmènerait sur d'autres sujets.
Dans tous les cas, ce qu'il convient d'éviter, plus l'échéance fatidique approche : l'hystérie de dernière minute, la perte de vue de l'objectif, la remise en cause totale... et privilégier le pragmatisme (positif et volontaire).
Complément (fortement recommandé) de lecture : Harvard Business Review - How to become a finisher
La confiance est une valeur essentielle, si ce n'est primordiale, mais négligée de l'amélioration de la productivité.
La confiance est la valeur qui qualifie une relation réciproque entre deux sujets. Si l'on considère que le premier sujet demande une action au second, plusieurs cas de figures se présentent. L'action à réaliser n'est pas comprise par le second sujet, mais il n'en dit rien. En supposant que l'expression de la demande soit claire. "Ce n'était pas ce que j'avais demandé".... résultat : retard, retour en arrière, situation de conflit (tension), baisse de motivation à la réalisation...
Elle est comprise, mais réalisée incomplètement ou sans contrôle. Le résultat du travail est livré mais non (complètement) vérifié. Résultat : le second sujet passe à autre chose et aura des difficultés à se remettre sur le travail initial (faute de temps, faute de motivation - ressenti que le travail a déjà été fait...) ; retards, déficit de confiance des clients (cibles à qui est destiné le produit)...etc.
Pour le premier sujet, la demande d'action peut être définitive ou va nécessiter des contrôles intermédiaires. Définitive signifie que la confiance est totale est qu'une fois la demande établie et les jalons fixés (livraison principalement), le sujet est considéré comme clos. Les contrôles intermédiaires peuvent être plus ou moins nombreux : vérification du détail des opérations qui vont être réalisées à la suite de la demande (plan d'actions), points intermédiaires (réalisé / reste à faire), contrôle final (recette), contrôle avant livraison (pré-production)...etc.
Plus on ajoute de contrôles (donc, plus on ajoute de la défiance dans la chaîne de relations), plus on diminue la productivité.
Il faut s'interroger sur les mécaniques de reporting, de contrôles, de points de contrôles, de micro-management mis en oeuvre au sein d'une organisation. La tendance à augmenter les points de contrôles infantilisent et déresponsabilisent les personnes en charge de réalisations. Par ailleurs, cela tire vers le bas les ressources censées piloter et coordonner, dans la mesure où elles doivent s'impliquer sur un plan opérationnel qui risque de leur faire perdre de vue les objectifs finaux. L'analogie nautique est : comment garder le cap si il faut continuellement aller vérifier les drisses ?. L'analogie d'escalade est : faut-il mettre des pythons de sécurité tous les 5 cm pour escalader une falaise de plusieurs centaines de mètres ?
Le sujet est loin d'être simple car il fait appel à la responsabilité individuelle, à la conscience professionnelle qui ne sont pas des comportements qui se structurent forcément à coups de méthodes ou de process (ou de solutions technologiques).
Business Insider publie une présentation de Paul Adams (Here's The Presentation That Inspired Google+). Comme le titre l'indique, ce serait la synthèse des réflexions et travaux menés par Paul Adams lorsqu'il était chez Google (avant de passer chez Facebook) sur le sujet de l'organisation individuelle au travers des réseaux online.
La demande interne (réseau d'entreprise) se nourrit forcément de comportements ou d'usages pratiqués sur l'Internet grand public. Toutefois le réseau d'entreprise constitue l'ossature numérique d'une "personne morale". En ce sens, cela diffère beaucoup de la structure publique où les internautes sont (relativement) libres de s'organiser et de participer à l'organisation globale du Réseau. En entreprise, il y a forcément une couche (ou une structure décisionnelle) qui pose des prérequis d'organisation et de fonctionnements.
L'intérêt de l'étude est toutefois de ne pas poser la technologie comme le facteur fondamental (Understand behavior, not technology - slide 35). C'est avant tout une analyse sociologique qui vise à comprendre et définir ce que sont les notions de relations, de contacts, d'échanges, de maîtrise de son droit à l'expression, de son droit à parfois être multiple selon le contexte où l'on se situe. Transposition numérique d'un sujet qui n'est pas nouveau, les premières communautés d'humains remontant effectivement à quelques années.
On ne réseaute pas pour réseauter. Cela n'a pas de sens. "Social networking is a means to an end. You need to understand what the end is." (slide 42). Je vous laisse faire la transposition "Social business...".
La tendance des dernières innovations sur Internet ont visé à rendre de plus en plus publique toute expression. L'intégrisme de la transparence. Quand on comprend ce qui se passe et les dérives possibles (la persistence, l'inscription permanente dans la mémoire numérique qui peut ressortir à tout moment), on peut à peu près contrôler. Mais la tendance générale (sur un mode un peu binaire) est tout de même sur le mode du "tout ou rien". Ceci entrant en conflit avec la globalisation du concept d'"amis" qui tend à mélanger les relations proches, de proximités, les connaissances, les rencontres... dans un monde numérique qui rend plus proches les relations avec ceux avec qui nous avons le moins de relations. Dans le cadre de l'entreprise, cette logique effraie bien entendu, et chacun quel que soit son niveau hiérarchique est à même de le comprendre. La grande place ouverte où tout ce qui se dit et s'échange dans l'entreprise doit être connu de tous est une aberration.
Comme le montre l'étude, on est multiple, on est variable, on est influençable par certains sur certains sujets, et pas d'autres. On a une capacité limitée à suivre et gérer des contacts "lointains" au -delà d'un certain nombre (150 max ?). Le point particulièrement intéressant - je pense ici aux structures off-shore, au télétravail, au management à distance... est toute la partie "How people relate to each other" (à partir de laslide 85) : on interagit en moyenne régulièrement avec 4 à 6 contacts par semaine, 80% des appels téléphoniques concernent 4 personnes, 80% des appels Skype concernent 2 personnes, on téléphone de préférence à des gens qui sont proches (ceci inclus la proximité géographique)...
Il y a donc une approche à penser au travers des résultats de cette étude en matière d'organisation de réseau interne. En entreprise, comme à l'extérieur, on retrouve les mêmes problématiques de relations "fortes" et "faibles", de communications dédiées et réservées à certains groupes en fonction de son poste, de sa fonction, de ses missions.
Twitter fêtera cette semaine ses 5 ans, et déjà tout d'une grande. Pourtant de nombreuses questions subsistent encore. Offrant au départ des API permettant de développer des services autour de l'infrastructure, la société a récemment opté pour intégrer les meilleures idées, cherchant ainsi à faire de son site, non plus seulement un hub technique mais un lieu de passage ; provoquant toutefois des dégâts dans l'écosystème qui ne manquera pas de se défier à l'avenir des possibilités trompeuses d'innovations.
La première victime de Twitter me semble être les agences de presse, plus que les medias. Même si ce sont ces derniers qui se complaignent le plus. Une raison est peut-être que l'AFP ou Reuters leur permettaient de copier / coller une dépêche sur leur propre media pour occuper l'espace (et faire valoir qu'il y avait de l'espace media à occuper). Twitter va plus vite, mais se limite à une information constituant à peine un titre de dépêche. Après, il faut faire un travail de journaliste qui dépasse largement les compétences d'un stagiaire pigiste en charge de "reprinter" (principe identique au ReTwitt - RT).
Autre point étonnant du reste dans l'appropriation des moyens de technologies par les "pros" de l'information. Ils découvrent (cf. DSK) récemment l'usage de la communication par téléphone avec Twitter, alors que cela fait des années qu'un contact à l'intérieur d'une enceinte de jugement aurait pu balancer à ses collègues des SMS pour faire vivre l'événement en direct...
Du côté des entreprises, Communication, Marketing, RH... tout le monde s'intéresse à ce service qui génère un tel bouillonnement d'informations. L'opportunité de canonner ses propres dépêches. Ceux qui sont "fans" inconditionnels relaient les informations. Ceux qui sont en recherche d'emplois (ou de partenariats, ou d'opportunités commerciales) relaient les informations. Un Twitt retwitté est peut-être le début d'un buzz... Et tout le monde rêve de buzzer avec tout le monde. Graal communicationnel rapporté à l'Histoire d'une semaine.
Du côté de Twitter, ou de certaines initiatives, on propose aux personnes morales (les entreprises) de favoriser la diffusion de leurs messages. On introduit ainsi le twitt sponsorisé. Pour ce faire, il faut valoriser le compte d'un utilisateur Twitter et là commence la question de savoir ce que vaut un compte Twitter.
On m'a proposé récemment une valeur de 5 euros pour mon compte Twitter. Il paraîtrait donc que si je twitte un message, sa valeur est de 5 euros. Autant vous dire que je vais de ce pas voir mon banquier pour lui expliquer que sur le marché de la bourse virtuelle de la capitalisation de prise de parole, je vaux mon pesant de cacahouètes. Faits péter l'open crédit. Je pourrai toujours hypothéquer une partie de mes messages, voire céder une partie de mon compte... Bulle ?
On a bien évidemment quelques indicateurs : le nombre d'abonnés, le nombre d'abonnements, le nombre de twitt, le nmobre de Mentions, le nombre de Retwitt... en compilant tout cela, on peut certainement obtenir une valorisation (et un classement, un classement !!).
On peut également s'intéresser aux paramétrages de rediffusion automatique du flux. Le compte Twitter est-il automatiquement branché sur Facebook (mais combien d'amis alors ?), sur Linkedin ou Viadeo (mais combien de contacts ?)...
On peut aussi descendre au niveau du contenu et indexer l'ensemble des messages envoyés pour dégager une "ligne éditoriale" (ou sectorielle). C'est déjà un peu plus fin, même si ça complique singulièrement l'exercice. Mais après tout, si la "ligne éditoriale" (pour peu qu'il y en ait une) couvre 3 ou 4 "topics", il y peut-être des sujets de messages qui suscitent plus de réactions (RT, Reply...) que d'autres.
Je laisse le sujet ouvert.... si tant est qu'il est un sens.
- Quoi encore ?
- Ben, vous vous rapelez Chef, comment on a dû bloquer Facebook et que certains arrivaient quand même à y accéder via des outils comme Hootsuite et qu'on a dû bloquer le mot Facebook et que du coup tous les sites qui parlaient de Facebook étaient bloqués.
- oui, enfin je vous rapelle que sur ce point, beaucoup de cadres se plaignent du coup de ne pouvoir accéder aux articles de sites d'informations normaux comme Les Echos, Le Monde...Etc.
- oui, d'accord, mais au moins tout est sécurisé et on est sûr que les gens utilisent Internet pour travailler et pas pour faire n'importe quoi ! Comme après, on a dû bloquer les accès aux sites de vidéos et de photos...
- oui, enfin là-dessus, il paraît que les commerciaux se plaignent de ne pouvoir présenter directement les supports visuels des produits et qu'ils doivent transmettre les adresses à leurs clients en espérant que ceux-ci vont les voir.
- ah ben, oui, mais vous m'aviez dit que les gens qui passaient leur temps sur des sides de vidéos ou de photos, c'était trop risqué, rapport au fait qu'ils pourraient consulter des truc de sexes. Et puis après, on avait bloqué les blogs. Malin ça d'ailleurs, on a bloqué tout ce qui parlait de blog...
- oui, enfin là-dessus il paraît que le marketing se plaint de ne plus pouvoir analyser les tendances de fond et ce que les gens disent de nous et de la concurrence...
- oh ben c'est comme les sites de CV en ligne, Viadeo et Linkedin. Vous avez vu, depuis qu'on les a bloqués, il n'y a plus...
- OUI, mais là c'est les RH qui gueulent car ils ne peuvent plus surveiller ceux qui voudraient partir et identifier ceux qui pourraient venir travailler chez nous...
- oui, mais là c'est plus grave Chef, ça recommence ! et cette fois-ci c'est sérieux, c'est Google qui vient de lancer un truc qui s'appelle Google+. J'ai vu des copies d'écrans. ça ressemble vraiment à Facebbok et Twitter, avec en plus des photos, des vidéos. Alors, on fait quoi Chef ? On bloque tout ce qui concerne Google ?
- oui, enfin là-dessus, je dois voir le Président qui m'a convoqué pour que je lui explique notre politique en matière de sécurité. Il se plaint de ne pouvoir accéder à rien. Je vous revois à mon retour.
Etonnnant, dans ce monde qui va si vite - ou alors, c'est qu'il va trop vite et que le mois de juillet ne favorise pas les initiatives, étonnant donc qu'une semaine environ après son démarrage, il n'y ait pas encore eu la première entreprise à être présente sur Google+.
Pourtant, le compte Twitter n'est pas plus "personnel" que cela lorsqu'il s'agit de communiquer en tant que voie officielle. Pour Google+, il suffit d'une adresse email (et pour quelques temps d'une invitation, mais pour quelques temps, après ce sera open bar).
Alors, quelles possibilités pour une entreprise ? Grosso modo, j'aurais tendance à dire les mêmes qu'en mixant un peu de twitter avec un peu de Facebook Pages. Pour l'instant, on ne peut toutefois "plugger" automatiquement un flux RSS pour alimenter tout seul son contenu (à défaut d'avoir trouvé un stagiaire pour faire le community manager). Il faut donc vraiment se livrer à l'exercice de s'engager.
En terme de RH, bon moyen pour être en contact direct, ou simplement suivre un contact potentiel candidat. L'organisation via les cercles permet d'ailleurs de pouvoir "ranger" les profils selon les postes ou potentiels visés. Et pourquoi pas ensuite passer au mode Chat ou coincer une bulle en live (la bulle, c'est l'équivalent video de skype).
En terme de marketing, ou de commercial, c'est également la possibilité de suivre différents cercles, de pouvoir prendre le pouls (au travers de la Timeline des différents cercles), voire de s'engager directement.
Il existe sûrement d'autres opportunités, la plus forte étant actuellement la fenêtre de tir RP.
La viralité d'un événement sur Internet part toujours d'un message transmis à quelques contacts (via email, twitter, facebook...). Ces premiers récepteurs transmettent à leur tour, par envie de partager, par réflexe, par hasard... et ainsi de suite.
Lorsqu'elle est recherchée, la viralité est au départ provoquée. Emailing, bannière, mots clés... les techniques sont connues. Entre en ligne de compte tout de même à ce moment-là l'intérêt du contenu qui reste primordial si l'on vise à ce que les premiers contacts à qui l'on propose le contenu le relaie simplement.
Par la suite, lorsque la mayonnaise prend, se crée un phénomène d'auto-emballement où chaque internaute étant un relais d'informations, incite ses propres contacts à monter dans le bateau (ou à sauter du bateau si l'on pratiquait une analogie panurgienne...). Il n'y a plus besoin de stimuler les contacts (ou les cibles) qui font eux-mêmes le travail. Et ainsi de suite.
Si tout fonctionne bien, on est normalement sur une courbe d'adhésion (d'abonnements) de type exponentielle.
La grande question est donc de savoir à partir de quel moment on peut appréhender ce point de bascule. Je ne sais pas s'il existe déjà des formules ou des algorithmes capables de déterminer ce "break heaven" (expression tout à fait indépendante de l'agence du même nom), mais cela pourrait constituer un bel axe de recherche.
Les datas, l'analyse des datas, la compréhension des datas, toujours les datas... data is money !
Et si la philosophie d'Apple était résumée dans cette simple phrase : "that’s not a project". Trouvée sur l'une des pages de présentation du futur service iCloud, elle me semble condenser l'état d'esprit général de la marque. Par déformation professionnelle, j'aurais naturellement tendance a considérer que tout est projet et que tout objectif à atteindre s'inscrit dans cette démarche. On établit les étapes, on définit le moyens, on se donne des jalons dans un planning. On se fait le point régulièrement (bon, on en est où là ?).
"Non, je ne connais pas l'Afrique..." et pourtant j'ai une attache particulière à ce continent. L'Afrique dispose de toutes les ressources pour se développer selon un (ou des) modèle(s) qui lui reste(nt) encore probablement à penser et mettre en oeuvre. Tout cela n'est bien sûr pas facilité par l'Histoire qui a sabré à grands coups de haches les frontières entre groupes ethniques et territoires.
Selon la Banque Mondiale "Quant à la croissance du PIB en Afrique, elle devrait passer de 4,5% en 2010 à 5,1% en 2011 et à 5,8% en 2012", chiffres qui s'inscrivent à la suite des résultats de la Chine ou l'Inde, et bien devant les Etats-Unis ou l'Europe.
Si vous souhaitez faire un tour d'horizon de découvertes de ce continent, je vous recommande le livre Ebène et dans un autre style, les 2 livres du couple Poussin, Africa Trek 1 et Africa Trek 2
J'ai été amené à accompagner récemment un ami, entrepreneur de l'éducation, sur la mise en place du site Internet présentant le réseau d'écoles qu'il développe, au travers de l'Université professionnelle d'Afrique (http://www.univproafrique.com/). L'aventure a démarré pour sa part en 2002 avec une première écolé basée à Pointe Noire. Je rejoins plus directement l'équipée (prise de participation minoritaire de Sociotis) à l'occasion de la création de la dernière née, l'ESMK - Ecole Supérieure de Management de Kinshasa (http://www.univproafrique.com/kinshasa/).
Avec l'EMSK, l'objectif est clair, notamment dans le partenariat avec l'IEP d'Aix en Provence, de permettre aux jeunes étudiants de Kinshasa, de pouvoir disposer de la même qualité d'enseignements et d'apprentissages qu'ils auraient en France.
Habitué aux ratios franco-français, j'ai été un peu surpris par le dynamisme Internet, avec en particulier une forte adhésion auprès de la Page FaceBook de l'ESMK qui regroupe en quelques semaines à peine plus de 1600 membres. Certes, l'offre globale en France est plus importante et concurrentielle que ce que l'on peut trouver sur le marché africain, chaque CCI ayant sa ou ses école(s). Ceci étant, l'offre de l'ESMK semble attirer nombre de postulants, y compris jusqu'à certains qui avaient choisi de s'expatrier le temps de leur formation supérieure et qui sont en train de se demander dans quelle mesure ils n'auraient pas intérêt à revenir au pays, puisqu'ils peuvent y trouver des formations identiques.
Enfin, dernier point concernant le potentiel Afrique, Viadeo annonce démarrer son développement sur ce continent.
Comme je le disais en préambule, il semble que ce service ne satisfasse pas aux exigences de certaines DSI qui considèrent que le service n'est pas suffisamment sécurisé. J'aimerais sincèrement comprendre, et si certains font partie de ceux qui pensent que ce service n'est pas adapté à la gestion de documents professionnels ou d'entreprises, je serais vraiment curieux de connaître les arguments (factuels et raisonnés)...
J'ai un problème avec tout système financier. Je suis complètement hermétique. J'y comprends rien. ça ne m'en remue aucune et ne me fait rien titiller sur le plan du cerveau... Je pense même être capable de comprendre que 2+2=5 ou 3 (d'ailleurs, c'ets plus souvent 3) quand il s'agit d'argent. Alors que si on me parle de patates, je comprends bien qu'il y a un problème. Va comprendre...
Pourtant, je pense qu'il faut suivre ce projet Bitcoin.org pour la simple raison qu'on est sur un principe de Peer to Peer et que les précédents (musiques, films...Etc.) ont fortement rebattu les cartes du secteur lorsque ce genre de mécaniques à commencer à s'introduire dans un secteur.
Donc, je vous laisse prendre connaissance comme des grands des explications et présentations sur le site Bitcoin.org.
Je ne sais si cela aura le même impact que pour les autres sujets qui se sont confrontés à ces logiques point à point, mais il est vrai que le secteur bancaire et financier n'a pour l'instant pas été remis en cause ou bousculé. Si les banques ont quasiment toutes leurs sites Web, permettant de s'affranchir du conseiller qui ne sait que vous conseiller ce pourquoi il est commissionné, les logiques restent les mêmes. Quand bien même elles sont assez bien abouties dans le cas de sites comme Boursorama ou ING Direct, dont on sent que les équipes fondatrices ont baigné dans le Web au départ, on est dans les mêmes logiques.
L'informatique a fait son entrée depuis de nombreuses décennies dans les entreprises. En particulier, pour faciliter la réalisation de process qui impliquaient au préalable beaucoup d'opérations manuelles sujettes à nombre d'erreurs.
Marque, Slogan, symbole,... bien connu célébrant la ville de New-York, ce motto fût en fait créé en 1976 à l'occasion d'une campagne de communication organisée par la Mairie de New-York, pour une durée de... 3 mois. En fin de compte, ce fameux "I ♥ NY" est toujours en usage.
Exposé au MOMA. J'aime bien le jet au crayon (premier cadre en haut) sur ce qui pourrait presque ressembler à un bout de nappe de restaurant.
Il est à noter également qu'initialement, cette marque a été disponible en usage libre de droits pendant 10 ans, avant d'être déposée et donc soumise à des droits d'utilisation. 1985 ? Reagan non ?
Je rebondis sur deux notes récentes intéressantes et que je vous conseille de lire :
- Pourquoi les marques ont raison de ne pas faire confiance aux professionnels du Social Media
- Mutation des entreprises media socialisées : les modèles de réussite
J'ai toujours pensé que le Web irriguerait les organisations et que tous les process sont "digitalisables". Ca procède d'une amélioration de la performance, le digital dérivant la fonction v=d/t permettant ainsi de produire plus vite. Avec un bémol toutefois, c'est que sans remise en cause des process et habitudes, si on informatise un process de merde (pour le dire trivialement), on ne fera que produire la même chose, plus vite... Cela procède également d'une capitalisation de l'immatériel en numérisant l'ensemble (ou au moins le maximum) des échanges et flux produits au sein d'une organisation. On est ici dans le Knowledge Management et sa problématique de permettre ensuite de pouvoir exploiter ce capital informationnel qui s'accumule au fil du temps.
On serait dans un système parfait (utopique), on aurait une vraie continuité entre Intranet, Extranet, Internet.
On constate que les entreprises qui se sont très tôt lancées dans la bataille de la digitalization sont souvent celles qui ont pris de l'avance, et mieux encaissé les évolutions récentes qui ne sont pas que technologiques, mais surtout sociologiques. Elles bénéficient de la culture de l'expérience qui est nécessaire, voire obligatoire, pour en exploiter le potentiel.
Les entreprises ont abordé les bienfaits de l'informatisation et un peu du Web uniquement sous l'angle d'accélérateur ou d'automatisation des process existants. Ce sont les premiers Intranet organisés à l'image de l'entreprise. Chacun a son site, avec son propre webmaster, voire équipe informatique.
Je raccourcis... avec la possibilité offerte à tout un chacun de pouvoir être acteur ou producteur de contenu sans avoir à disposer de connaissances techniques, le Web public a laissé sur place ce Web e-business des entreprises. Il est clair que les directions confrontées au public, sans disposer de réflexes acquis, ont vite été débordées, perdues. Alors, effectivement, n'importe quel manipulateur de boutons peut tou d'un coup expliquer aux entreprises que pour exister il suffit de cliquer... Sauf que rares sont ceux qui expliquent cela en ayant au préalable travaillé dans des organisations complexes, lourdes, nombreuses, organisées, qualitatisées, isoïfiées... avec toute les logiques d'inerties, de politiques, de rapports humains, de baronnies, de hiérarchies à respecter, ou tout du moins à connaitre, avant de pouvoir faire (un peu) bouger les choses.
2011 me semble toutefois marquée du sceau d'une évolution sensible des mentalités dans les entreprises pour numériser tout ce qui peut l'être. Et pas seulement la partie visible de l'iceberg. Comme le dit Eric, on est dans la phase de mutation. Les sujets de fond sont nombreux : flux entrants (courriers, bons de commandes, bons d'achats, CVs, catalogues de prix...) ou sortants (bons de livraisons, factures, contrats...), sans parler des flux internes.
Le flux s'impose(ra) à l'état.
Le sujet est encore balbutiant. Il n'est qu'à voir le mode de fonctionnement encore classique d'échanges de documents (j'ai même eu le droit récemment à une fiche de relecture consistant à me livrer un document rassemblant les modifications souhaitées sur un document d'origine - alors que le suivi de modifications est une fonction qui existe depuis la préhistoire de Word), de mails surabondants (parfois limités au seul titre), de serveurs partagés qui permettent de stocker et non de partager, de procédures manuelles, de plannings faits sous Excel quand ce n'est pas Powerpoint...Etc. Mais - je suis optimiste, on est sur la bonne voie.
Le Barlotti, établissement situé place du marché Saint Honoré à Paris, appartient au groupe Georges V.
Nous avons eu le désagrément, avec quelques amis, mercredi soir dernier de subir ce qui est caractéristique de nos problèmes de sociétés, de l'inculture française en matière de service client, de la démonstration d'un non management des équipes.
Si nous avions connu Internet, en faisant une simple recherche, nous aurions pu prendre connaissance de cet avis déposé sur un forum "Le Barlotti, une honte". Encore que par rapport à cet avis, nous n'avons même pas eu le temps de rester diner (et fort heureusement probablement).
Les faits. Comme cela peut ariver certains soirs de la semaine, nous avons décidé de nous retrouver quelques uns après la journée de travail pour boire un pot et éventuellement diner ensemble. Nous nous sommes installés en terrasse, au Barlotti. La première tournée en appelant une autre, le serveur nous a toutefois signifié que nous pouvions reprendre un verre mais quue nous ne disposions que d'un quart d'heure, étant donné qu'à partir de 20 heures, les tables ne servent pas à consommer mais à diner. Soit ! Nous lui avons toutefois précisé que l'un de nous avait une réservation pour deux personnes pour la suite.
En nous apportant la deuxième tournée, le serveur s'empresse donc de nous apporter l'addition et d'encaisser. Vif, rapide, pressant. Nous lui faisons remarquer que c'est désagréable de se sentir pressé de la sorte. "C'est comme ça". Pas de sourire. Pas de forme modulant le fond. Bien évidemment, le ton commence à monter car c'est très surprenant de voir un serveur vouloir s'imposer de la sorte comme un patron ne le ferait sûrement pas. Bien entendu, le serveur, probablement (ou volontairement) stressé se trompe dans le montant à débiter qui est alors multiplié par 100. La direction intervient pour corriger l'erreur, sans excuse notable. Quelques minutes plus tard, nous prenons finalement la décision de rester diner pour quelques uns. Celui qui avait réservé pour deux personnes demande donc à ce que sa réservation évolue pour une table de quatre personnes. Bien entendu Monsieur. Comme nous allons diner, nous décidons de prendre une dernière tournée. Normal, avant d'aller diner. La commande est prise et 20 minutes plus tard, malgré des relances auprès de différents serveurs ("c'est en cours, ça va arriver"), nous commençons à comprendre que nous ne serons pas servis. Le premier serveur passe bien évidemment à ce moment-là. Il nous explique avoir pris la décision de ne pas nous servir. Il semble donc que le mot soit bien passé. Bel exemple de solidarité pour l'équipe de serveurs dont pas un ne rattrape donc le niveau.
Un peu surpris, nous expliquons à ce jeune serveur que ce n'est pas une méthode, qu'il devrait changer de métier. Pour sa part, ce dernier maintient ses positions avec toute la finesse et les limites de champ lexical (le champ lexical, c'est le nombre de mots utilisés pour s'exprimer, estimé dans le cas d'espèce qui nous intéresse à probablement 50...). La direction intervient, écarte le serveur, qui revient à la charge car il sait s'exprimer. La direction ne s'excuse pas. Elle justifie. Bel exemple de solidarité d'une équipe de bras cassés, qui reste soudée dans l'erreur. Finalement, nous irons diner ailleurs, et sans aucun regrets. Etant donné le niveau de l'équipe en place au Barlotti (Marché Saint Honoré, Paris), on aurait pu s'attendre à ce que nos assiettes ne contiennent pas uniquement de l'alimentaire.
Je ne dis pas que tous les clients sont faciles. En l'occurence, nous n'avons certes pas fait beaucoup d'efforts pour tenir compte de la limite de 20 heures pour dégager afin de permettre à l'établissement de rentabiliser ses places de ce qui relève plus du driving qu'autre chose. Ceci étant, nous comptions rester diner. Et hormis, les échanges avec le serveur ou sa direction, nous n'avons pas été le genre de groupe à perturber les autres clients.
- Ce jeune est une victime. Nous lui avons mal parlé, selon ses codes. Que nous sommes idiots parfois d'utiliser des mots possédant plus de trois syllabes... C'est une victime dont nous avons bien senti qu'il était toutefois suffisamment fort en gueule, qu'il menait sa barque avec succès (à moins que ce ne soit contraintes) pour entraîner le reste de l'équipe dans sa débilité.
- Le client n'existe pas. C'est un ratio de taux de remplissage qui permet de renseigner la colonne "nombre de couverts". Surtout dans ces lieux parisiens où le traffic est suffisamment important pour pallier les déficiences de services.
- La direction (management) n'est absoument pas à la hauteur. Dans le cas présent, le serveur aurait dû être écarté définitivement de la zone et nous aurions dû être écartés progressivement, avec les excuses qui conviennent, tout en faisant en sorte de nous faire comprendre qu'il était préférable que nous en restions là de notre relation. Nous aurions compris. Chacun gardait sa dignité. L'erreur de débit du serveur, sa manière de parler, son attitude de petit coq ont été considérés. Il ne comprendra donc jamais la dimension de son erreur. Il n'apprendra pas. Il n'évoluera pas. Rassuré selon ses codes sociétaux, il pourra toujours se rassurer en se disant qu'il est respecté (oui, je souris...).
Bref, je ne saurai dire si c'est un problème lié à l'organisation et au mode de fonctionnement du groupe George V, si c'est un problème lié au concept Barlotti, si c'est un problème purement local concernant uniquement le Barlotti de la place Saint Honoré. Toujours est-il que je vous déconseille, sauf à des fins d'analyses sociétéales, ethnologiques ou managériales, de vouloir aller vous détendre en fin de journée au Barlotti de la place du marché Saint Honoré, Paris.
Pour une fois, pas de management, de web (encore que...), de technologie... Juste quelques notes prises à l'occasion de la conférence du lundi organisée par l'IHEDN avec Jacques Huntzinger qui est intervenu sur le thème Mediterranée des Etats, Mediterranée des peuples. Pour ceux qui souhaiteraient approfondir le sujet, vous pouvez lire "Il était une fois la Méditerranée".
Comme je le disais, ce ne sont que des prises de notes, donc forcément, le style littéraire en prend un coup. A la relecture, il m'est apparu que l'élément important ( c'est du reste, ce qui m'avait le plus étonné sur le moment) était la pratique de la non violence dont on se rend compte qu'elle échoue en Lybie, tandis qu'elle serait en train d'offrir de nouvelles perspectives et moyens de (non)actions aux Palestiniens, non sans inquiéter quelques services d'Israël qui anticipe déjà quelques difficultés à gérer un engagement pacifique... Nous verrons bien. La préparation a été longue et remonte à 10/15 ans pour les aspects sociétaux les plus lourds (démographie, éducation...) et à 4/5 ans pour les aspects plus pratiques, faciilités en cela par Internet. A ce sujet, les services occidentaux ont reconnu récemment ne pas avoir vu venir le coup, ce qui paraît toujours aussi incroyable quand on commence à comprendre que les activistes ont développé leurs échanges au travers d'Internet. Confirmation que les services étatiques ont décidément loupé ce sujet (peut-être concentrés qu'ils étaient dans la lutte contre le téléchargement...).
Bon, je vous laisse prendre connaissance des points évoqués ce soir.
Révolution arabe : révolte des peuples contre leurs Etats
Le périmètre de l’exposé s’est limité, volontairement, à la dimension sociologique.
1/ Méditerranée des Etats
La méditerranée des Etats apparaît au 20ème siècle et succède à la Méditerranée des Empires. Certains Etats sont anciens (Egypte, Maroc), d’autres sont neufs, voire créés de toutes pièces : Jordanie, Lybie...
Les Etats se construisent sur un nationalisme, autant des dirigeants que des peuples, en osmose. L’Etat est par nature despotique, qui finira par étouffer les peuples. Il se produit une véritable cassure entre la conception de l’Etat sur les rives Nord (droit et libertés des peuples) et Sud (despotisme).
A la fin du 20ème siècle, le discours dominant accorde une spécificité au monde arabo-musulman vis à vis de la démocratie. « Dawla » : dynastie, généalogie… du Prince. Cette notion du Sud s’oppose à celle du Nord où le Prince exerce le Pouvoir, mais n’est pas le Pouvoir.
Le ntaionalisme autoritaire emprunte :
- A la constitution sunnite qu’il laïcise ;
- Aux institutions modernes européennes, mais en apparence uniquement pour les structures ;
- A la conception marxiste-léniniste du pouvoir : parti unique, populisme, contrôle des medias.
Le débat sur l’esprit démocratique a toutefois existé, même si ces moments libéraux ont échoué. La Démocratie est toujours présentée et perçue comme une intrusion étrangère.
Dans les années 1950/ 1960, il n’y a pas d’offre, pas de demande démocratique. Le marxisme léninisme européen « fait fureur », qui va être à la source (Parti Etat) du socialisme arabe.
Dans les années 1970, se développe une nouvelle légitimation du despotisme :
Instrumentalisation du religieux par le politique ;
rejet de la démocratisation, dangereuse pour la stabilité ;
le risque islamiste fragilise la démocratie.
La pratique du pouvoir s’organise sous la forme de l’Assabia, soit l’exercice du pouvoir par un groupe qui opère une prédation de l’Etat, accapare le partage des richesses publiques. L’Etat moderne est une Assabia qui a réussi.
Les appareils de sécurité se distinguent des armées dont les dirigeants se méfient. Le système est perfectionné, voire sophistiqué.
2/ Méditerranée des Peuples
Nous assistons actuellement, peut-être, à une révolution politique…
La « Délégitimation » des régimes est le premier et principal acquis du « printemps arabe ». On ne reviendra pas aux formes précédentes de régime.
La modernisation sociale des peuples est le catalyseur oublié des analyses. Aucun analyste n’a pris en compte l’évolution des sociétés. Les sociétés arabes ont démarré leur modernisation il y a 20 ans, tandis que les Etats sont restés sur le même mode. C’est cette distorsion, à son paroxysme, qui est devenue intolérable (Tocqueville).
L’Etat despotique des Etats de la méditerranée présentaient 3 formes différentes de légitimité :
Restitution de la dignité (Nasser en Egypte) ;
Référence historico-religieuse (Roi Maroc) ;
Rétribution par la rente (monarchie pétrolière)
La nouvelle forme de légitimité demandée par la Société repose sur l’universalité, et s’appuie sur :
De nouveaux processus, nouveaux acteurs sociaux
L’échec de l’islamisme radical
L’explosion du contrat social
3 révolutions sont acquises :
- délégitimation des pouvoirs établis
- mouvements lacicisés et mondialisés
- non violence (un des facteurs les plus importants)
Pour conclure, les transitions possibles :
- Tunisie : seule situation où délégitimiation et révolte aboutissent sur une révolution constitutionnelle (élection assemblée constituante), politique (disparition de l’ancien parti, parité homme / femme…Etc.), et sociale (force du débat).
- Egypte : le fait marquant est l’alliance entre le mouvement du 06 avril et l’Armée. Mais l’Egypte est directement passée aux élections législatives et présidentielles. Situation à analyser en septembre.
- Maroc : ce pays présente un processus contradictoire qui réaffirme une létimitié historique (réaffirmation de la monarchie) tout en introduisant une nouvelle légitimité populaire (introduction du référendum)
- Syrie, Lybie, Algérie (pays qui a le plus de révolte depuis 15 ans, mais traumatisme de guerre civile)
- Complexité sociale et politique
- Economie
- Géostratégie (Barhein, Syrie)
Annoncée depuis quelques semaines, la fonctionnalité "sondage" est désormais disponible sur Facebook.
Désormais, au niveau de votre zone "Publier" en haut des pages, vous avez un nouveau topic intitulé "Question". De manière assez simple, vous pouvez désormais poser votre question et proposer des options de réponses. Vous disposez également d'une option pour permettre à votre réseau de contact de pouvoir proposer d'autres options de réponses, ou non.
Attendez-vous donc à être de plus en plus sollicité pour prendre position et vous engager par un acte militant hautement stratégique. Votre Mur ne va pas tarder à se couvrir de sondages...
Blague à part, c'est malgré tout une fonctionnalité intéressante pour les administrateurs de Pages qui peuvent par ce moyen développer une interaction avec leurs "fans".
Je découvre cette présentation de ce qui peut nous attendre en matière d'interactivité avec les nouveaux supports de publications. C'est très impressionnant... et dans le même temps, je ne peux m'empêcher d'être frappé par cette expression qui accompagne régulièrement les descriptions de ces nouvelles fonctionnalités : "with clever, swipeable video and graphics and some very cool data visualizations to play with."
Ainsi donc, après que la culture soit devenue industrie (industrie culturelle, entertainment...), on assiste à une lente évolution de l'éducatif, de l'informationnel au ludique. Nos cerveaux s'orientent vers une gestion d'impressions généralisées, stimulées par ces multitudes de flux et d'animations avec lesquelles nous allons pouvoir nous amuser, jouer, passer du temps. J'ai un peu peur qu'on y perde le fond de l'affaire, mais après tout c'est peut-être l'évolution normale...
Ceci étant, le travail de ce développeur reste impressionnant et à suivre.
Les commentaires récents